La vérité sur l’affaire Harry Québert, de Joël Dicker

Titre : La vérité sur l’affaire Harry Québert / Auteur : Joël Dicker / Editeur : De Fallois Poche/ Date de sortie : 28 mai 2014 / Format : Poche / Nombre de pages : 700

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Alors que je venais tout juste de débuter un thriller (Résistants de Thierry Crouzet), me voilà entraînée par mes deux collègues dans la lecture de La vérité sur l’affaire Harry Québert. Ce policier, tout le monde l’a vu passer, tout le monde en a entendu énormément de bien et pourtant, je ne m’étais jamais penchée dessus plus que ça, ses 700 pages me faisant certainement peur. C’était sans compter sur M. et H. (mes collègues donc) qui, étant tellement élogieuses à son propos et usant de si nombreux superlatifs du style « ADDICTIF !!!!!!! » et « TROP GENIAL !!! » m’ont donné furieusement envie de le découvrir à mon tour. Me voilà donc mercredi soir à l’acheter et à le commencer dans la foulée sur ma liseuse. Je l’ai terminé vendredi soir. Je pense que ça en dit beaucoup !

Je ne ferai pas de résumé pour ce roman, je trouve que celui de l’éditeur en dit suffisamment pour qu’on sache dans quoi on s’embarque et j’aurais peur de trop en dire si j’en faisais un moi-même.

Nous voilà donc plongés dans deux époques différentes : l’été 1975 et le printemps 2008. Deux époques pour deux hommes qui vivent leur trentaine. D’un côté Harry Québert qui rêve de devenir un écrivain célèbre et Marcus Goldman qui n’arrive pas à écrire son prochain roman. C’est l’enquête de Marcus qui va nous permettre de voyager dans le temps et de découvrir les différents événements survenus en 1975 et qui ont conduit à la disparition de Nola Kellerman. Le lecteur est immédiatement embarqué avec Marcus et va suivre au même rythme que lui l’avancée de l’affaire. D’un côté Marcus recueille le témoignage de Harry en prison, de l’autre il donne de sa personne pour interroger les habitants d’Aurora et récolter les indices. Au fil des pages nous rencontrons les différents personnages, tous plus différents et suspects les uns que les autres. Impossible donc de savoir qui est le meurtrier, l’auteur nous garde le suspense jusqu’aux toutes dernières pages. On croit parfois qu’on tient le bon bout mais il y a toujours un retournement de situation qui nous remue les méninges ! Au-delà de l’enquête, l’auteur nous dépeint la société américaine des années 70 ainsi que la société actuelle, toutes deux pleines de non-dits, de préjugés et de sauvegarde des apparences. On épie ses voisins mais finalement on ne sait jamais ce qui se passe derrière les murs. Les relations amoureuses sont aussi au centre du récit : l’amour interdit, l’amour unilatéral, l’amour familial… l’amour réunit les personnages mais c’est aussi ce qui les sépare et les rend à la fois vulnérables, touchants et dangereux.

Et puis il y a toute la réflexion sur le travail d’écrivain qui m’a énormément plu ! Le lecteur est témoin de la détresse de Marcus, incapable d’écrire son nouveau roman, il suit avec lui les conseils dispensés par Harry et comprend que le monde de l’édition n’est pas vraiment différent des autres et que le livre est avant tout un produit marketing qu’il convient de modeler en fonction des besoins des consommateurs.

Finalement je n’ai pas vu passer les 700 pages du policier et je l’ai refermé vendredi soir ravie d’avoir enfin pris le temps de le découvrir ! Je comprends maintenant tous les éloges qu’il a reçus ! C’est amplement mérité !

Si vous n’avez toujours pas lu La vérité sur l’affaire Harry Québert, je ne peux que vous recommander de vous lancer ! Peu de risque que vous soyez déçus !

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